Poème de Gabriel Franceschini
Moi, violoncelle ...
Je veux être ce violoncelle,
Tenu par toi entre tes jambes ;
N’être plus que le son de celle
Qui fait de moi, ces dithyrambes.
De ta main gauche, sous tes doigts,
Tire de moi ces jolis pleurs
Et redis-moi, ce que je dois,
A l’autre main, de ton bonheur.
Fais-moi vibrer, fais-moi frémir
De ton archet, frôlant mes cordes,
En m’écoutant si bien gémir,
Offre-moi ta miséricorde.
Et de ton doigté si savant,
Fais-moi très vite découvrir,
En le rendant si émouvant,
La quintessence du plaisir.
Do, sol, ré, la, ton démanché,
A mes envies, là sur le pouce
A l’extension de mes péchés
Ressemble à une taille-douce,
Où je ne serais l’instrument,
Que de tes quelques bons moments …
Novembre 2014
Photo :Patrick Wecksteen
Gabriel Franceschini
Cette photo d'Emile a été réalisée en camargue par une belle journée d'octobre. Le soleil assez bas est en contre-jour de 3/4 face et pour renvoyer de la lumière sur notre sujet, je fis appel à un réflecteur métallisé tenu par un assistant. Une focale de 105 mm en 24x36 fut retenue et la sensibilité calée à 200 ISO.
Poème de Gabriel Franceschini illustré par une de mes photos avec Carry
Je sais fort bien que dès demain
Se terminera mon automne
Et que là au bout du chemin,
Sonneront mes jours monotones,
Quand mon fauteuil et mon journal,
Auront, des plaisirs de ma vie,
En devenant, mon principal,
Mis le holà à mes envies,
Quand même là, tous ces corsages,
Qui jadis me faisaient rêver,
Inscriront enfin, mon corps sage,
Au monument des noms gravés,
Quand là si près du souterrain,
Je n’aurai plus en souvenir,
Qu’une jolie chute de reins
Et les cendres de mon désir.
Alors pour ce lambin répit,
Ce dernier mois avant l’hiver,
Je ne veux pas, là par dépit,
Me contenter que de mes vers,
Je veux cueillir des fleurs sauvages
Et me rouler dans tous les près,
Tant pis si ce n’est qu’un mirage
Et qu’il n’y a plus rien après,
Il me faut gonfler mes annales,
M’en créer pour au moins vingt ans,
Afin que demain, mon journal,
M’oublie un peu de temps en temps.
Et tous ceux, pour qui la morale,
Les fait rire de mon émoi,
Je plains le monde carcéral,
Où ils murent leur petit moi
Sûr que ce n’est que par envie,
Qu’ils raillent ce qu’au fond d’eux même,
Ils aimeraient bien pour leur vie,
Ecrire aussi, dans leurs poèmes…
septembre 2014
Le dernier poème de Gabriel inspiré de ma photo :
Ses mains me rappelaient cet éden de blandices,
Où aux senteurs des fleurs, on oublie qu’on est né,
Où on se croit toujours, en ces temps de délices,
Dans ces ondes d’amour où on est enchainé.
Ses seins me faisaient voir, ces vergers de merveilles,
Où poussent tous ces arbres emplis de jolies poires,
Qui n’attendent que ça, des mains et du soleil,
Pour, à ma boulimie, en presser son espoir ;
Ses lèvres me parlaient de toutes mes envies
Quand leurs saveurs de fraise, éventées par mes sens,
Donnaient à tout mon corps des ressauts plein de vie.
Et que voir dans ses yeux et leur vigueur, si tendre,
Qui transportaient du ciel toute sa quintessence ?
Mais qui m’ont conseillé, d’aller me faire pendre…
septembre 2014
Double portrait de elle et lui mettant à tour de rôle la netteté sur chacun d'eux à la prise de vue Une distance d'environ 2 m les sépare et l'appareil fut règlé à f5,6 avec un 85mm. La source de droite est dotée d'une striplight avec nid d'abeille pour durcir les traits de l'homme et la femme éclairée d'une boite à lumière striplight simple à gauche, un parapluie équipe la 3ème source derrière le photographe à -2 diaph.
Modèles Carry et Nans
Gardez une belle image de votre silhouette de femme enceinte. C'est un moment d'exception qu'il convient d'immortaliser pour vous et le bébé qui naîtra. Qui peut mieux le faire qu'un photographe expérimenté spécialisé dans l'intîme qui saura vous mettre à l'aise.
Le couple peut aussi être mis en scène dans cette NudeVISION.