Fossoyeur de talents, juste gratuitement,
Pour n’avoir pas compris les bienfaits de la pluie,
Sans savoir du binaire en jouer autrement,
Voulant nous faire aimer, leur ciel bleu de l’ennui.
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Amputé du bon sens, croyant que pour mille ans ;
Ils dompteront le monde en ayant les tuyaux,
Qui relient nos cerveaux de New York à Milan,
Pensant qu’on n’a plus rien au fond de nos boyaux.
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Pauvre dégénéré, convaincu de tenir,
Le contenu des livres en détenant le plomb
Qui fond des linotypes, en parlant d’avenir.
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Tu as déjà en toi, d’absence de passé,
Les vers qui te tueront, toi pour qui un violon,
Un pinceau, un stylo, sont des mots dépassés
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Et pour qui la culture, autre que digitale,
Aurait tous les travers d’une faille hiatale.
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Mai 2016
Poème de Gabriel Franceschini